Est-il vrai que l’on peut avoir tendance à qualifier de « psychosomatique » une douleur dont on ne trouve pas la cause ?

Rédigé le 12/05/2023
Emmanuel Epenge


Là aussi, seulement si le thérapeute est incompétent en psychopathologie ! Le terme de « psychosomatique » est un mot-valise, souvent employé comme diagnostic par défaut (lorsque l’on n’arrive pas à qualifier autrement un tableau clinique complexe).

Dire qu’une douleur est « psychosomatique » ne permet pas de comprendre la dynamique de la douleur, ce qui la nourrit et ce qui pourrait la soulager. Cette qualification est donc inutile, fait perdre du temps, chronicise les douleurs et le patient. De ce fait, elle ne devrait être que rarement employée, au profit d’une approche thérapeutique incluant la question du dialogue entre le corps et l’esprit, obligatoire et nécessaire en clinique de la douleur, qui peut se passer d’une étiquette stigmatisante comme « psychosomatique ».